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Frères et Sœurs,

Le temps de l’Avent a ceci de sympathique, en plus d’être la préparation à une fête qui nous réjouit tous, petits et grands, que nous sommes accompagnés sur notre route par des grandes figures spirituelles, des sortes de grands frères qui nous ont précédés et nous donnent la direction à suivre.

Ainsi, on pourrait nommer Isaïe, le grand prophète. Toutes les premières lectures sont tirées de son Livre durant l’Avent. Elles sont toujours étonnamment justes tant elles nous annoncent avec un certain réalisme la venue de Jésus Christ, « rameau qui sort de la souche de Jessé, rejeton qui jaillit des racines ». Le prophète n’est pourtant pas un devin. Il ne prédit pas l’avenir en usant de magie. Simplement, par sa relation étroite avec Dieu, par une prière intense, il est capable de voir ce que d’autres ne voient pas. Ainsi Isaïe ne cesse de nous inviter à une belle espérance. De rappeler que le monde, si il est encore loin d’être parfait et nécessite d’être purifier, il marche vers le Royaume : ce temps où le loup habitera avec l’agneau, le léopard se couchera près du chevreau. Ce temps où la guerre ne sera plus qu’un mauvais souvenir et où la paix triomphera entre les peuples mais aussi dans nos familles, dans nos relations. Nous aimons rappeler que celui que nous allons fêter à Noël est aussi Prince de la Paix. Tout cela nous semble peut être bien loin de nos préoccupations quotidiennes. Mais au contraire, je crois qu’Isaïe est là pour nous ouvrir à une autre dimension de notre existence. Il est là pour nous redire ce que nous pressentons intimement au fond de nous-mêmes sans parfois oser l’espérer : que nous attendons tous un monde meilleur. Ne désespérons pas de le faire advenir.

« Il faut préparer les chemins du Seigneur. Aplanissez sa route. » C’est la parole d’Isaïe que crie dans le désert notre second compagnon de route du temps de l’Avent : Jean le Baptiste. Et justement, lui en appelle à notre responsabilité personnelle. Si nous voulons vraiment ce monde nouveau, cette terre nouvelle, il n’y a pas de temps à perdre. Nous devons produire du bon fruit. Oui il a pu nous arriver de mal faire. Oui nous avons pu poser des gestes, des paroles qui ont blessé la paix, qui ont fait reculer le Royaume. Mais tout homme peut encore et toujours se convertir et produire un fruit qui exprime sa conversion. Peut être avez-vous entendu parler de Tim Guénard. Cet homme à l’enfance et la jeunesse complètement dévoyée par la violence des adultes qui l’entouraient. Et pendant de nombreuses années, lui-même ne voyaient pas d’autres chemins que celui-là : voler, tabasser était son quotidien. Jusqu’à la rencontre d’un prêtre… qui a force de tendresse, d’amitié a transformé notre homme. Il est aujourd’hui marié et parcourt la France pour annoncer la Bonne Nouvelle du Christ, pour témoigner que ce retournement dont parle Jean le Baptiste est possible. Pour nous dire qu’un monde meilleur n’est pas un doux rêve d’idéaliste, mais qu’il est possible ! Et que chacun de nous en est le bâtisseur. Avec Saint Paul implorons donc le Dieu de la persévérance et du courage, afin que dés aujourd’hui nous mettions tout en œuvre pour construire ensemble ce que JP II appelait de ce beau nom : « la civilisation de l’amour ». Amen !

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